Edito

Revendications sociales : Toujours hausser le ton pour être écouté ?


Cela fait des mois que les riverains d’Andohan’i Mandroseza – Ambohipo subissent et souffrent de l’état de délabrement de la route qui les dessert. Ils n’ont  eu cesse d’interpeller  les autorités sur ce problème mais vainement. Vendredi dernier donc,  face à l’inertie des autorités responsables,  ils ont manifesté dans la rue et les taxi-be ont fait une grève, montrant leur ras le bol de la situation, paralysant ainsi la circulation sur ce circuit.

Faudrait-il  toujours que le ton monte et que les gens manifestent dans les rues ou fassent la grève pour secouer les autorités responsables  afin que leurs justes revendications  soient écoutées et satisfaites ?

Ce questionnement se pose car  la grogne des usagers d’Ambohipo était au summum, ce jour là,  si bien que « paniqué », le ministère d’Etat chargé des Projets présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement (MEPATE), se substituant au ministère des Travaux Publics (MTP), a pris en main en urgence les travaux de réfection de cette route, le jour même. Le DG du ministère et un responsable de la CUA étaient descendus pour un état des lieux suivi d’actions immédiates. Utilisation de  gros engins pour déblayer les boues et le compactage pour fluidifier la circulation. Les travaux ont continué samedi et dimanche, sous la supervision du ministre d’Etat, Rivo Rakotovao  en personne qui a tenté de dédouaner le ministère de Travaux publics évoquant l’insuffisance de budget de ce dernier (…). Signalons  en passant, que la Présidence a déjà octroyé 10 milliards d’Ar pour réparer les routes de la Capitale.

 Quoiqu’il en soit, une réhabilitation pérenne de cette route sera entreprise, selon le ministre d’Etat après la concertation de ce jour, entre son ministère, le ministère des Travaux publics et la Commune Urbaine d’Antananarivo car la réhabilitation ne serait possible sans la démolition  de quelques  immeubles construits sur les canaux d’évacuation…

Les riverains d’Ambohipo ont eu donc gain de cause pour avoir su hausser le ton pour que les responsables les entendent.


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