Socio-eco

GTAE – GSDM : Le guide pour l’évaluation de l’agroécologie est présenté à Madagascar


Solution pour la dégradation du sol. « La seule façon de reconstituer la fertilité du sol et le milieu c’est à travers des pratiques agroécologiques », affirme Laurent Levard, Agroéconomiste au siège du Gret à Paris, lors de l’atelier de présentation du Guide pour évaluation de l’Agroécologie aux éditions du GRET et QUAE en Févier 2023. Le coordonnateur de la rédaction du Guide a expliqué que cet ouvrage a été réalisé par différentes ONG, membres du GTAE (Groupe de travail sur les transitions agroécologiques), notamment  l’AGRISUD, AVSF, GRET et CARI. Le guide est co-édité par  les éditions du Gret et éditons QUAE et réalisé en collaboration avec AgroParisTech, Cirad, IRD, Institut Agro Montpellier. A Madagascar,  beaucoup d’organismes cherchent à promouvoir l’agroécologie. Ainsi, « ce guide est destiné aux acteurs de développement ou opérateurs qui souhaitent, dans leur territoire d’intervention, évaluer les effets des pratiques agroécologiques qu’ils promeuvent mais également évaluer les conditions de développement de l’agroécologie, c’est à dire quels sont les facteurs favorables ou limitant au développement  de l’agroécologie », a-t-il souligné.

La révolution verte

En tant que professionnels en agroécologie durant 20 ans et acteur majeur œuvrant sur la diffusion de l’agriculture durable dans la Grande Ile, le GSDM a soutenu la présentation de l’ouvrage à Madagascar qui s’est tenue ce jeudi 1er juin 2023 à Antaninarenina. « Le guide est important pour le cas de Madagascar parce que les acteurs ou décideurs politiques  se contentent souvent sur la quantité de  rendement. Si le rendement est bon mais le produit a un impact  sur la santé, l’environnement, ce n’est pas une pratique agroécologique.  Ainsi, ce guide  sera un outil de référence afin de combiner les indicateurs liés à l’environnement et social», confie Tahina Raharison, Agroéconomiste au sein du GSDM. Pour le cas de la région de l’Androy, Laurent Levard confirme que l’écosystème cultivé est extrêmement dégradé, la fertilité du sol est extrêmement faible. « La solution de la révolution verte n’est pas la solution de ce type de contexte, l’agroécologie est la seule la façon de reconstituer la fertilité du sol et le milieu », a-t-il exprimé. L’Agroéconomiste indique également que  la révolution verte est mise en œuvre de façon assez intensive  dans certains régions de Madagascar mais on constate  certains nombres de dégâts de ces pratiques  sur l’environnement en termes de contamination de l’environnement et dégradation des sols. C’est la raison pour laquelle, les acteurs cherchent à promouvoir l’agroécologie. Faut-il rappeler que la révolution verte est une politique de transformation des agricultures fondée sur l’intensification  et l’utilisation de variétés de céréales à hauts potentiels de rendements tandis que l’agroécologie désigne l’ensemble des techniques visant à pratiquer une agriculture plus respectueuse de l’environnement et des spécificités écologiques.

Lynda A.


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