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Elections : Des candidats satellites à foison


Le nombre de candidats déclarés à l’élection présidentielle prévue se tenir cette année 2018 ne cesse de s’accroître. Comme si le rêve de devenir le numéro un de l’Etat est à la portée de tout le monde. L’actuel Chef de l’Etat est à la portée de tout le monde. L’actuel Chef de l’Etat, Hery Rajaonarimampianina, jusqu’à preuve du contraire, sera encore dans la course. Il vise le long terme si l’on croit à sa vision « Emergence 2030 ». Les deux anciens protagonistes de la crise de 2009, à savoir l’ancien président Marc Ravalomanana et l’ancien président de la Transition Andry Rajoelina, ne cachent pas leur ambition mais leur sort reste incertain. Même si Andry Rajoelina se défend encore de déclarer publiquement sa candidature, il l’a laissé entendre à Ambilobe quand il a présenté son « IEM » ou Initiative pour l’Emergence de Madagascar. Marc Ravalomanana au contraire n’a jamais caché sa volonté de revenir au pouvoir et sa candidature pour la prochaine présidentielle.

D’autres candidats, connus ou non dans la classe politique, ont déjà annoncé leur candidature, à l’instar du Pasteur Mailhol, Alain Andriamiseza, Randriamampionona Joseph Martin alias Dadafara, Kohen Rivolala,  Arlette Ramaroson, Saraha Rabeharisoa, Patrick Raharimanana, Mamy Raharimanana,  Philippe Tsiranana, Jean Omer Beriziky (ancien premier ministre de la Transition)… La liste est longue et n’est pas encore close.

Selon les observateurs, l’élection présidentielle de 2018 comptera au moins une quinzaine de prétendants dont la majorité serait des candidats satellites. Leur mission consisterait à «morceler » les voix, selon le fameux slogan « diviser pour régner », pour réduire de manière exponentielle les chances des candidats susceptibles de « gêner ». Une opération indispensable pour contrôler les élections mais qui coûterait la peau des fesses à son initiateur car présenter un candidat est avant tout une affaire de gros sous. Mais il s’agirait là d’un « investissement politique » qui, pour certains s’avèrent nécessaire pour se maintenir ou du moins pour avoir la haute main sur le pouvoir.

En tout cas, il faut reconnaître que ce ne sont là que des intentions de la part de ces hommes et femmes chefs politiques. Car rien n’est encore sûr malgré les déclarations du président de la République que l’année 2018 sera l’année des élections et que le mandat actuel du président s’achève le 24 janvier 2019. Le cours des événements au Parlement et dans le microcosme politique ne présage pas beaucoup la stabilité. Et ce bien que le vice-président de la CENI ait expliqué à plusieurs reprises que la voie de l’Ordonnance était toujours possible. Au vu des intransigeances et de la détermination de part et d’autre des deux grands blocs à l’Assemblée nationale, on ne peut avancer quoi que ce soit comme perspective des prochains mois.

Ndrasana


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