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Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs travaillant à Madagascar


Je, citoyen malagasy crois que 2016 marque un renouveau pour Madagascar. Le pays comme ses millions de familles est englué dans la pire pauvreté que la terre ait portée. De plus en plus de mes concitoyens prennent conscience que le développement tant attendu passe par des changements, notamment dans la manière d’être.Depuis des années, vous et votre pays nous avez appuyés dans cette démarche de lutte contre la pauvreté. Depuis des années, nous avons également œuvré de la même manière sans avoir le moindre résultat.
En Novembre 2015, la Banque Mondiale a publié un rapport alarmant sur les indices de développement du pays selon lequel 92% de la population malagasy vivent dans une précarité sans égale.

Nous osons croire qu’étant représentants de pays respectables, respectant les droits de l’Homme ; nous osons croire qu’étant juste des êtres humains, vous comprendrez et compatirez aux appels de détresse, d’indignation de ces millions de Malagasy appauvris.
Nous osons ainsi crier que les gabegies ne sont plus tolérables. Redevabilité et bonne gouvernance doivent être pratiquées. L’austérité est de mise car le peuple se meurt.
Ainsi, nous nous opposons énergiquement à la tenue des festivités de présentation des vÅ“ux qui devraient se faire au palais d’Etat d’Iavoloha dont le budget prévisionnel s’élèverait à des centaines de millions d’Ariary, qui sont pour nous est un affront envers tous les Malagasy qui trépassent de famine, des maladies, d’insécurité, etc.

A partir de cette année, changeons cette tradition de gaspillage.
Nous avons entendu les conseils de SEM Antonio Sanchez-Benedito, Ambassadeur de l’Union Européenne à Madagascar qui réclame plus de résultat en disant que –la communauté internationale- n’a pas à vocation à développer Madagascar, il nous incombe la tache de se battre pour.
Nous entendons également les souhaits de SEM Robert Yamaté, Ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar de voir la mise en place effective d’un Etat de droit. Nous somme prêts, nous vous promettons que ce sera fait.

Osez nous écouter, osez nous soutenir, osez montrer le bon exemple, déclinez cette invitation et encouragez nous a poursuivre notre lutte.
Nous croyons à la fraternité entre notre deux nations respectives, et comme le proverbe malgache le dit si bien : « Mpirahalahy mian’ala, izaho tokinao, ianao tokiko », ne soyez pas la complice de notre misère.

Mandimby Maharo, citoyen Malagasy.


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