Sport

PASSÉ GLORIEUX DE MADAGASCAR En attendant le rêve Barea et Maki


Il est permis de rêver sans en être coupable. A notre connaissance la pétanque et la boxe française savate sont les seules disciplines sportives auxquelles Madagascar a disputé pour les  championnats mondiaux. Pour les sports collectifs, nous n’avons atteint ces stades extrêmes que dans le basket ball féminin il y a de cela 50 ans.

Le retour de l’équipe féminine de basket ball avec la « coupe » africaine à Antananarivo avait  entraîné une ruée. C’était à Lomé Togo que la qualification s’est disputée à l’issue de laquelle Madagascar s’est vu attribuer le titre de représentant de l’Afrique pour le championnat mondial au Brésil.

A notre mémoire les Malgaches sont sortis 13/13, c’est-à-dire dernier. Ce qui n’a enlevé en rien l’acclamation réservé à ces jeunes filles méritantes à leur retour. Ce qui n’a pas refroidi l’envoutement du peuple malgache entier, car elles ont porté très haut le flambeau de l’honneur de Madagascar.

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 Nicole Raberanto, la benjamine malgache au Brésil 70

L’une de celles qui ont constitué l’équipe nationale au Brésil, Nicole Raberanto est de passage à Madagascar. Elle travaille à Saint Denis, et va rendre visite à son fils à Toulouse. Elle a rencontré les collatéraux et une de ses co-équipiers Achille Rabakoarivelo a également rejoint. Toutes les deux ont évolué au sein de la CASOI et elles ne se sont pas oubliées. Nous remercions particulièrement Nicole d’avoir accepté de répondre aux  questions de Délire Madagascar.

Délire Madagascar : Dites nous Nicole tous les souvenirs bons à savoir.

Nicole Raberanto : « Je commence par citer celles qui nous ont quitté en leur mémoire : Eléonore, Jeanine, Clara, Lala. Celles qui sont encore là si je me souviens : Olivà, Achille,Fara, Arlette, Josie et Zety, Lalao Ralaivao. A Lomé, il y avait : Norolala Rabarijohn, Yock Line, Lilie-be avec Jean Raoelison comme entraineur. Daniel Rakotoseheno alias Dany-Be était le journaliste malgache qui nous a accompagnées.

Même si je n’ai pas participé au championnat de Lomé, j’étais très contente d’avoir été sélectionnée pour aller au Brésil étant la plus jeune. L’état d’esprit était de combattre pour les Malgaches et le moral était très fort.  Au vu de la corpulence et de la technicité des concurrentes, loin de nous de baisser la garde, mais de faire le mieux que l’on pouvait. Il faut reconnaître et avouer que les autres sont très loin devant. Il n’y a pas de honte à le dire ».

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DM : Comment trouvez vous les sportifs actuels ?

NR : « Les jeunes d’aujourd’hui ont  un niveau, mais la motivation n’est pas évidente pour chacun. Je sui s revenue jouer chez CASOI pour me distraire et j’ai constaté que la mentalité des jeunes n’est plus la même. En fait, ce n’est pas de jouer au ballon qui les incite, elles ne voulaient pas jouer s’il n’y a pas d’ami(e)s pour les regarder. De quoi te décevoir à fond. Nous avant, nous avons envahi Imahamasina à jouer au ballon : matin, midi, soir, jouer au ballon était notre affaire ».

DM : Selon un dit-on malgache « Hibou ayant enfanté un paon » ?

NR : « Eh oui, mais ils n’ont pas fait du basket, mais excellent en volley ball. Mon fils aîné était « pro » à Toulouse, maintenant il a changé de camp. Deux de mes enfants étaient à la Réunion, sélectionnés pour les jeux des îles ici à Antananarivo, équipe réunionnaise.

Il serait souhaitable pour les jeunes d’aujourd’hui de jouer pour l’honneur du pays, et non pour l’argent, le maillot, ou le tennis ! »3                                                                                  Achille et Nicole

DM : Pour terminer l’interview Achille ?

Achille Rabakoarivelo : « Nous n’avons jamais reçu de reconnaissance, même pas de mérite sportif pour « Mondialistes ». Peut-être y aurait-il quelque chose en notre souvenir quand nous serons toutes disparues ! ».

Propos recueillis par Razaka Oliva


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