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Conjoncture politique : Bras de fer sanglant


« Les Malagasy aspirent tous à un apaisement et stabilité ! » Orbi et urbi,  tant le régime HVM que ses opposants n’ont cessé et ne cessent de le clamer partout. Il est vrai que Madagascar ne se relèvera pas d’une nouvelle crise politique et ils en sont conscients.

 Pourtant, force est de constater que les défis, les bras de fer et les provocations, ne cessent pas entre ces deux entités antagonistes. En effet,  suite aux contestations de l’adoption des lois organiques électorales par les députés dans les circonstances  houleuses que l’on connaît,  et que  « l’affaire » est actuellement entre les mains de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et du Bianco de par les démarches du bloc de députés TIM-MAPAR –VPMM MMM et Indépendants,  voilà que la semaine dernière, ces députés contestataires de la Capitale  ont voulu faire leur rapport en public mais les autorités ont brandi une interdiction formelle. Une interdiction qui a allumé la poudrière, samedi dernier…

 Deux morts et des dizaines de blessés, selon les chiffres officiels à l’issue de l’affrontement avec les forces de l’ordre réquisitionnées pour mater la manifestation.  Tel a été le triste et déplorable bilan de ce samedi sanglant pour un rapport et les explications des lois électorales contestées !

Il a fallu ces « sacrifiés » pour que le régime fléchisse sa position et adopte un profil bas à travers les déclarations « attristées » du Premier ministre et du président du Sénat non moins président du parti HVM.

 Il a fallu ces sangs versés pour que les hauts responsables de la sécurité et des forces de l’ordre se ressaisissent  et dès dimanche, ils  ont promis  que désormais le sang ne serait plus versé et qu’ils se contenteront  des mesures « anti pillages »… (voir déclarations ci-contre).

 Des appels tardifs au calme, à l’apaisement,  fusent partout actuellement,  tant du côté  des forces vives de la nation (politiques, religieuses,  associations et sociétés civiles) que du côté du régime, alors que le « mal est déjà fait ».

En serait-on arrivé là, si de véritables dialogues et concertations ont été entamés depuis toujours ? Si les doléances et autres revendications ont été entendues et écoutées ? Si  les ambitions personnelles de nos dirigeants et politiciens ont été ravalées au profit de l’intérêt supérieur de la nation et du peuple ?

Qui a oublié les leçons de l’histoire ? D’aucuns savent que même les grandes guerres mondiales avaient toujours fini sur une table de négociation. Qu’un problème politique ne peut être résolu que par des solutions politiques. Et l’on ne s’étonne guère si  les  politiciens en léthargie se réveillent actuellement pour proposer, qui des conventions, qui une transition, qui une refondation, qui la démission du président de la République, qui un Directoire militaire, etc… Des propositions qui vont encore diviser davantage les Malagasy. Exit donc les lois électorales à l’origine de la zizanie entre les députés ?

Quoiqu’il en soit, il était inutile de verser le sang qui ne profiterait à personne pour finalement s’entendre et s’écouter autour d’une table.  Qu’on se le dise !

RaJean


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