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ANDREAS’DAY : Un jubilé spécial


Si les communs des mortels, entre autres ecclésiastiques et laïcs rompus, souhaitent et apprécient qu’on leur organise au terme de leur carrière un jubilé en guise de reconnaissance et de gratitude de la part de la communauté (de croyants), Richard Andréas ancien Directeur Général du SALFA (Sampan’Asa Loterana momba ny Fahasalamana) affiche une réaction tout à fait différente.

A vrai dire, il a fallu le convaincre pour célébrer ensemble un jubilé en son honneur. Cet homme fort du luthérianisme malgache au parcours atypique avec un cursus transversal a finalement cédé à condition que la manifestation ne sera pas étiquetée « Jubilé », mais « Andréas’day ».

Ainsi, Andréas’day sera pour le vendredi 26 février 2016. Il s’agit d’une simple journée destinée à la remise de décoration que la Grande Chancellerie de Madagascar lui a accordée, à juste titre. Ensuite, Richard Andréas, alias CHEF, réservera une conférence de presse aux journalistes. Une conférence de presse digne du nom, car CHEF est prêt à faire face aux professionnels des media et à répondre à toutes les questions même les plus provocatrices. Des stands montrant les différentes activités et réalisations ainsi que l’évolution du SALFA depuis sa création seront érigés pour les visiteurs.

Par ailleurs, le culte liturgique d’Andréas’day se déroulera le dimanche 28 février 2016 à la paroisse Fahamarinana 67 Ha, le culte sera assorti de l’habituel agapè de circonstance, puis nec plus ultra. Ce style de jubilé « à la CHEF » est révélateur de sa personnalité. Richard Andréas a gravi tous les échelons. Il possède une solide expérience dans plusieurs domaines. On comprend que le président de la République l’a nommé Conseiller.

Habituellement, la célébration de jubilé a une double facette : l’aspect spirituel (culte et autobiographie du concerné) et l’aspect matériel (offrandes, libéralités, dons de mobiliers ou d’immobilier) et tous les honneurs obtenus par l’assistance des officiels. S’ajoutent au programme les célébrations aux niveaux des différents synodes qui se trouvent dans le devoir de le faire. Sans compter que  les ouvertures et les clôtures se font en grandes pompes avec un caractère national.

C’est probablement cette festivité grandiose que le modeste Richard Andréas voulait éviter. Cette personnalité qui reste à l’écoute du petit peuple doit être au courant des supputations et préjugés émis par les fidèles lors des collectes d’offrandes effectués au niveau des synodes, sans exception.

Est-il besoin de rappeler que Richard Andréas appartient à une grande dynastie qui a une envergure sociopolitique nationale, dépassant largement le sentiment régional ?

Razaka Oliva


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